Mourad Boudjellal : « Dans les quartiers, une partie de la jeunesse n’est pas récupérable »
Issus des quartiers de Toulon, cet homme sait de quoi il parle. Alors que les professeurs de trois lycées de Seine-St-Denis exercent leur droit de retrait suite à des violences. Mourad Boudjellal a appelé les autorités à prendre la mesure du niveau de violence de certains jeunes des quartiers.
« On ne va pas se voiler la face: il y a aujourd’hui dans cette jeunesse une partie – j’espère qu’elle est minoritaire – qu’on peut appeler à l’état sauvage. Cette partie à l’état sauvage n’est pas récupérable. C’est un vrai problème, qui est plus important pour le gouvernement que de savoir si les cheminots ont besoin d’un emploi à vie ou pas. C’est un problème prioritaire auquel il va falloir s’atteler. Ce n’est pas avoir des idées extrémistes, c’est voir la réalité en face ».
Pour équilibrer son propos, Mourad Boudjellal rappelle qu’il y a « une énorme majorité qui pâtit de l’image de cette minorité à l’état sauvage et non récupérable ». « Dans ces lycées, il y a une énorme majorité de garçons et de filles qui voient l’école comme un facteur pour s’en sortir, qui ont envie de travailler, et ces crapules détruisent l’idéal d’une jeunesse qui a envie d’apporter sa quote-part à la société française. »