Iran, le 18 Avril : une Iranienne agressée par la police de la vertu pour avoir porté son hijab « de manière inconvenante.
C’était dans un parc de Téhéran.
La vidéo a d’abord été publiée sur le compte Instagram de Masih Alinejad , une militante iranienne à l’origine de nombreuses campagnes contre le port obligatoire du hijab.
Puis relayée par le « Democratic Iran Chanel » avec ce commentaire:
« C’est comme ça qu’est la vie est en Iran, nous vivons sous la menace constante d’être attaqués et battus par ces islamistes endurcis, c’est comme si nous étions prisonniers dans notre propre pays. »
Une jeune fille, portant un voile rouge, au milieu d’un parc de Téhéran.
3 fonctionnaires de la « Gasht-e Ershad », la police de la vertu reprochent à la jeune fille de ne pas porter son voile de manière convenable.
« Mettez-vous sur le côté, animal ! », ordonne la policière.
A 20 secondes, la policière saisit les épaules de l’étudiante et la secoue.
La jeune fille se débat, en criant:
“Lâchez-moi ! Ça fait trente ans que vous ne nous laissez pas vivre ».
Et puis à la fin… elle n’a plus de voile du tout et est au sol…
Un certain nombre de militantes Iranienne ont réagit sur Twitter comme cette célèbre actrice.
Traduction duTweet de Taraneh Alidousti,
“C’est une grande tristesse pour les femmes, pour l’humanité. Attraper le hijab des femmes, ou leurs cheveux, n’est pas une manière de les guider. C’est encore une fois la preuve de la férocité des patrouilles de la tyrannie et de la barbarie.
Par ailleurs, nous avons déjà vu ce genre de vidéos ces dernières années. Ne prétendez pas que vous punirez la police cette fois-ci”
Des Iraniennes se sont organisées derrière le hashtag #MyCameraIsMyWeapon (« mon téléphone est mon arme ») pour dénoncer les agissements de la police des mœurs. Le but : filmer les abus de la police de la vertu iranienne puis les diffuser sur les réseaux sociaux.
En Iran, la loi en vigueur depuis la Révolution islamique de 1979 impose aux femmes de sortir tête voilée et le corps couvert d’un vêtement ample plus ou moins long. Pendant ses patrouilles, la police de la vertu peut se montrer plus ou moins zélée, et interpeller de jeunes femmes jugées « mal couvertes »si bon lui semble.