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Mayol, victime présumée coupable est finalement innocent.

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Le tribunal administratif a condamné Paris 13 pour l’avoir suspendu sans aucun fondement.
Samuel Mayol, directeur de l’IUT de Saint Denis, persécuté par Jean-Loup Salzmann, ex-président de Paris 13 vient enfin de gagner !

Rappel des faits à propos desquels vous pourrez trouver ici ma chronique parue dans Causeur il y a plus d’un an lorsque j’ai découvert cette affaire.

Faits sur lesquels je suis revenu ensuite 3 fois, au fur et à mesure de leur aggravation.
Ici lorsque Samuel Mayol a été agressé en bas de chez lui puis ici lorsque le Paris 13 a inversé les rôles en déposant une main courante contre lui et enfin un quatrième ici, lorsque l’inénarrable Jean-Loup Salzmann, Président de Paris 13, l’a suspendu de ses fonctions sans aucun motif.

L’un de ces articles me vaut d’ailleurs de devoir comparaitre prochainement puisque j’ai l’honneur d’être attaqué en diffamation par l’un des protagonistes.

Après trente-deux plaintes, dont deux pour agressions physiques, plusieurs pour menaces et injures racistes, Samuel Mayol a dû en déposer une 33eme  (un chiffre christique) pour « dénonciation calomnieuse » contre la présidence de l’université Paris 13, dont dépend l’IUT de Saint Denis qu’il dirige.

 

En Octobre 2015, la direction de Paris XIII avait en effet  déposé une main courante, suspectant Samuel Mayol d’avoir introduit des tapis de prière dans le local d’une association « pour jeter le discrédit sur la présidence de l’université en laissant penser qu’elle tolère le prosélytisme religieux en son sein ». Mais ce n’est pas tout. Selon la présidence de l’Université, « certains agents de l’IUT auraient », avec l’accord de Samuel Mayol, « bénéficié de congés indus, comptabilisés de manière parallèle, en dehors du logiciel de gestion habituel ». Enfin, Mayol est soupçonné de conflit d’intérêts par sa hiérarchie, pour avoir signé une convention de partenariat entre l’IUT et le CFA Codis, un organisme de formation aux métiers du commerce qui se trouve être l’employeur de son épouse. On ignore encore si Mayol est jugé coresponsable du réchauffement climatique mais après la Cop21, et compte tenu du climat pourri qui règne à Saint-Denis, plus rien ne nous étonnerait…

Parlons justement de ce fameux climat délétère.

En octobre 2012, Samuel Mayol a mis fin à la vente non autorisée de sandwiches par une association étudiante étrangement proche du site « Baytul-Mahdi », des chiites imamites moyennement modérés. Un an et demi plus tard, en février 2014, le directeur l’IUT tente de récupérer les clés du local pour qu’il bénéficie aussi aux autres associations étudiantes. En vain. Le jour dit, une alerte à la bombe est déclenchée.

Puis, comme l’atteste un rapport de l’Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche, Samuel Mayol a mis un terme à une curieuse valse d’heures de cours fantômes dans le département « Techniques de commercialisation », c’est à dire pas donnés mais rémunérés! . Au printemps 2014, Rachid Zouhhad directeur de ce département est officiellement destitué lors d’un conseil de l’IUT.

En juillet 2015, l’Université se décide enfin à vider le local de l’association mise en cause. Monsieur Tétard, un des enseignants présents sur les lieux, constate alors la présence de 26 tapis. Deux jours après, une main courante est déposée contre Samuel Mayol à la suite de la découverte « de plusieurs tapis de prières supplémentaires (une vingtaine de petits formats), par rapport à une précédente visite le 24 juillet ». Mais Samuel Mayol dispose d’arguments  en sa faveur. Et de soutiens de premier plan…

Le 26 octobre, le directeur de l’IUT reçoit un prix qui ne colle pas vraiment avec les accusations portées à son encontre. Au côté du pianiste-compositeur turc Fazil Say, il est lauréat du Prix de la laïcité 2015. Rien que ça.  À l’Hôtel de Ville de Paris, en présence d’Anne Hidalgo et de Manuel Valls, qui emploie des mots choisis : « Le Comité Laïcité République a toujours été en pointe, quitte à déplaire. » Comprenne qui pourra.

Bilan des courses : la probité de Samuel Mayol lui vaut, deux semaines plus tard, une suspension. Pour son avocat, Maître Richard Malka, « tout est bidonné ». D’après lui, « il s’agit de museler Mayol pour ne pas parler des malversations qui ont lieu au sein de l’Université. » Mieux encore : pour l’avocat du directeur de l’IUT désormais suspendu, il existe « des liens forts entre les personnes mises en cause par ces malversations et le directeur de l’Université, Jean-Loup Salzmann ».

Cette affaire traine donc depuis 4 ans!

Toujours est-il que le 1er juillet dernier, je recevais ce sms de Samuel Mayol :

mayol-juillet

 

Et ce matin 3 Novembre 2016 celui-ci :

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Bien entendu les journaux vont certainement titrer sur cette conclusion avec autant d’empressement que lorsqu’ils sous-entendaient qu’il était malhonnête.
Enfin peut-être…

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