7 octobre en Israël : un rapport dénonce des violences sexuelles systématiques
Ce document de l’Association des centres d’aide aux victimes de viol en Israël (ARCCI), qui chapeaute de centres de lutte contre les violences sexuelles à travers le pays, décrit ces exactions comme une partie intégrante des attaques du 7 octobre. Le document de l’ARCCI confirme également que de multiples viols et agressions sexuelles ont été commis, de même que des mutilations de corps et de cadavres. L’association évoque des mutilations génitales intentionnelles, avec la « volonté de détruire les organes des femmes pour s’en prendre à leur dignité ».
TÉLÉCHARGEZ LE RAPPORT IEN FRANÇAIS ICI ET VOUS SAUREZ… https://jplilienfeld.com/wp-content/uploads/2024/02/Rapport-sur-les-exactions-du-Hamas-le-7-octobre-et-apres.-Rapport-envoye-aux-Nations-Unies.pdf
Les responsables israéliens ont accusé le Hamas d’y avoir multiplié les agressions sexuelles, y compris des viols et mutilations génitales, ce que le mouvement palestinien a toujours nié. Le peu de récits directs et publics de survivants et l’absence d’expertises médico-légales n’a pas permis jusqu’ici de dresser un tableau clair de ces exactions et de leur ampleur.
Mais le rapport de l’ARCCI souligne à cet égard les « similitudes » dans toutes les attaques –contre le festival musical Tribe of Nova, des kibboutz, des bases militaires et sur les personnes qui ont été prises en otage.
Les violences sexuelles y ont été perpétrées « systématiquement et délibérément contre les civils israéliens », note l’ONG qui se fonde sur des témoignages et entretiens de témoins (mais pas de victimes), parfois repris de médias.
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« Des viols, dont beaucoup en réunion »
Les récits de témoins oculaires de violences sexuelles se sont multipliés dans les médias après le 7 octobre, surtout des survivants du festival Tribe of Nova où quelque 3 000 personnes faisaient la fête à moins de 10 km de Gaza. Parmi elles, 364 ont perdu la vie.
Le rapport de l’ARCCI mentionne notamment « des viols, dont beaucoup en réunion, sous la menace des armes ». Il cite un survivant de l’attaque du festival Nova qui décrit « une apocalypse de cadavres, de filles dénudées, parfois sur le haut du corps, parfois sur le bas ».
Dans le kibboutz Beeri, où 90 habitants ont été tués, des secouristes ont dit avoir trouvé « des corps portant des traces d’attaque sexuelle ».
Des agressions sexuelles ont également été recensées dans les bases militaires attaquées, ajoute le rapport. Il cite notamment un soldat présent dans l’une de ces bases qui a dit avoir vu au moins dix corps de soldates portant clairement des traces de violence sexuelle.
Des agressions sexuelles envers les otages
Des otages libérés depuis ont également évoqué des agressions sexuelles, ajoute le rapport. Comme Chen et Agam Goldstein, qui après 51 jours de détention, ont dit avoir croisé « au moins trois femmes otages agressées sexuellement lors de leur captivité ».
Le rapport, qui inclut des descriptions parfois scabreuses, mentionne également des mutilations de victimes, y compris des hommes. Dans les médias, des témoins de l’attaque du Hamas ont fait états de viols, violences sexuelles, mutilations génitales, parfois devant des membres de la famille, des voisins ou des proches de la victime.
Une enquête difficile
Ces accusations font l’objet d’enquêtes complexes en Israël, rendues difficiles en l’absence d’examen post-mortem dans le chaos des jours qui ont suivi l’attaque, et alors que la tradition religieuses juive recommande une inhumation rapide des défunts.