Malaria Business : l’OMS contre la tisane anti-paludisme. Entre prudence justifiée et intérêts des labos difficile de faire le tri
Pour contrer cette infection parasitaire véhiculée par des moustiques, l’Artemisia annua, plante de la famille des armoises, sert aujourd’hui de base aux traitements pharmacologiques antipaludéens.
Utilisée dans la médecine chinoise depuis plus de deux mille ans, elle contient un principe actif, l’artémisinine, dont l’identification a valu le prix Nobel de médecine à la Chinoise Tu Youyou en 2015. Désormais les ACT (Artemisinin-based Combination Therapy), combinaisons thérapeutiques à base d’artemisinine, sont considérées comme les médicaments les plus efficaces, mais ils peinent à endiguer la maladie sur le continent africain, faute d’accès au soin.
Pour être juste, il existe des raisons convaincantes de désapprouver l’emploi d’une tisane pour lutter contre un mal potentiellement mortel. Les médicaments conventionnels reposant sur une molécule unique sont chimiquement raffinés pour être plus sûrs, plus précis et plus efficaces que la plante source.
Plus important, les experts de la malaria s’inquiètent de voir le parasite responsable de la malaria développer une résistance aux remèdes à base d’artémisinine du fait d’un usage incontrôlé de la tisane.
Seulement, pour qu’un médicament puisse vous guérir il faut y avoir accès. Et c’est loin d’être le cas de la plupart des personnes atteintes en Afrique… C’est là que commence le business…