Financement du terrorisme : « 416 donateurs » ont été identifiés en France ces deux dernières années » – François Molins (procureur de la République de Paris)
Il tire la sonnette d’alarme sur un phénomène de « micro-financement » des activités terroristes. Un système alimenté par des sommes « modiques, mais en nombre important » par des plateformes de crowdfunding qui peuvent être détournées par des gens qui veulent blanchir de l’argent ou financer le terrorisme.
D’après les informations des services de renseignements, l’organisation terroriste serait à la tête de 3 milliards d’euros, pile la valeur d’Air-France
D’après Hicham Al-Hachémi, expert irakien des mouvements djihadistes : « On estime que le groupe détient encore des ressources financières pour assurer sa survie pour quinze ans » même sans aucun nouveau revenu.
Ce butin a été amassé grâce aux ressources importantes en pétrole des régions Irakiennes et Syriennes investies par Daech, qui produisent aussi 40 % des céréales en Irak et 80 % du coton syrien.
L’état islamique a également mis en place un système de racket des entreprises nationales et internationales en place et a aussi confisqué de nombreuses terres.
Elle prélève par ailleurs une dîme sur toutes les transactions locales et récolte les nombreuses amendes données par les tribunaux islamiques.
Mais il y a aussi le financement extérieur qui lui arrive par:
- D’abord, la zakat, la charité : on envoie de l’argent à des associations à but humanitaire ou directement à des membres de sa famille qui sont sur place.
- Ensuite, il y a la ghanima, le butin de guerre, c’est-à-dire le financement par des actes délictueux ». parmi lesquels les failles du système de mandat cash qui permet de transférer très rapidement de l’argent à un tiers…
Dans ce cadre, la Banque Postale, soupçonnée d’avoir manqué de vigilance dans ce domaine, est visée depuis septembre par une enquête préliminaire du parquet de Paris.